TARENTULE
Vous en ferez l'interprétation que vous voudrez ...
Association libre
(Psy) Le psychanalyste invite l'analysant à dire tout ce qui lui vient à l'esprit sans chercher à le contrôler, l'orienter ou le sélectionner, c'est-à-dire à associer librement. Cette règle fondamentale est destinée à confronter le sujet à ce qu'il y a de non libre dans la parole et à l'inviter à dire toutes les pensées qui lui viennent à l'esprit, sans tri, sans jugement, sans discrimination.
(BDSM) Lorsque le soumis est attachée et à les yeux bandés, il est désorienté. Le Dominant le contrôle, sélectionne les jouets qu'il peut utiliser sur le soumis pour son bon plaisir. Le Dominant associe les silences, la paroles et les jouets librement. Ces règles fondamentales de jeux valident la position du soumis et attestent bien qu'il n'est pas libre dans la parole et l'invite à garder toutes ses pensées qui lui viennent à l'esprit, sans tri, sans jugement, sans discrimination.
autre
(Psy) avec une minuscule, " autre " désigne mon semblable, celui qui est à mon image, imaginaire donc, quoique concret.
(BDSM) Dans le cadre des fantasmes et/ou de la réalité ce
terme est approprié au Dominant comme au soumis.
Autre
(Psy) avec une majuscule, l'Autre se lit " le grand Autre " et désigne ce que le sujet rencontre de radicalement différent, au-delà de l'imaginaire.
(BDSM) C'est l'évidence même : " Lorsqu'un soumis
rencontre un Dominant ! "
Castration
(Psy) C'est d'abord l'interprétation que l'enfant se donne pour expliquer la différence anatomique entre l'homme et la femme ; c'est ensuite la menace imaginaire, prononcée ou non, mais que le névrosé prête à un autre qui le tiendrait ainsi écarté de la jouissance : il s'agit ici du complexe dit de castration ; c'est enfin l'opération grâce à laquelle le sujet symbolise comme structural son manque d'être, son défaut de jouissance, et l'identifie à la cause de son désir.
(BDSM) Fantasme qu'a une grande majorité de soumis ; celui-ci se
concrétise bien souvent par l'emprisonnement du sexe dans une cage de chasteté.
Complexe
(Psy) Ensemble structuré d'éléments que le sujet intériorise comme matrice de ses relations avec les autres", le monde et lui-même. Les plus importants sont bien sûr les complexes d'Œdipe et de castration.
(BDSM) En BDSM le complexe d'Œdipe peut se caractériser par des jeux infantilisants et la castration par la symbolique de la cage de chasteté.
Fantasme
(Psy) Il s'agit de la matrice inconsciente de ces histoires grâce auxquelles le sujet met en scène, nécessairement, une solution, une fiction, pour régler son rapport au monde et au langage. Cette matrice est fabriquée avec des éléments quasi biographiques impliquant son expérience de la jouissance et déterminant le désir du sujet.
(BDSM) Dominant ou soumis, tout le monde se nourrit de ses
fantasmes. En souhaitant que quelques uns restent fantasmes car il y a des points de non retour ....
Acte manqué
(Psy) Acte ou action inattendus venant contrarier l'acte ou l'action que consciemment on avait projeté de faire. Il trahit en général une raison inconsciente de ne pas faire ce qui était initialement projeté .
(BDSM) Dans certains cas, le soumis oubli de faire ce que le
Dominant attend de lui. Pas facile d'être éduquer lorsqu'on se veut d'avoir ou pas un tout petit cerveau ...
Désir
(Psy) Le manque constitutif du sujet interdit toute satisfaction totale chez l'être humain et le pousse à tenter de retrouver ce qui pourrait le combler. C'est ce mouvement de retrouvailles impossibles qui est appelé désir.
(BDSM) Il est en est de même pour le Dominant comme pour le soumis.
Equivoque
(Psy) Du fait que le signifiant n'a pas de signification propre, il est ouvert au double sens. En principe, le contexte impose un sens spécifique ; mais il arrive que le contexte ne suffise pas à imposer ce sens ; non seulement l'auditeur hésite sur ce qu'il convient d'entendre, mais le sujet se rend compte. parfois seulement grâce à l'interprétation", qu'il a dit aussi autre chose que ce qu'il avait l'intention de dire : l'équivoque désigne ce double sens et se distingue de l'ambiguïté, qu'aucune interprétation ne peut lever.
(BDSM) Quand
certaines personnes jouent en présence de vanilles, ici l'équivoque prend tout son sens.
(Psy) Elle se présente comme plaisir nocif, pulsion de destruction (pulsion de mort pour Freud), ou encore comme satisfaction paradoxale ou impossible (substance négative pour Lacan). Défaut, manque, faute (péché originel), elle est le cœur même du sujet, qui ne peut s'affirmer sans la prendre en charge.
(BDSM) Il est en est de même pour le Dominant comme pour le soumis.
Language(Psy) Désigne le pouvoir de symbolisation, c'est-à-dire de représenter quelque chose en son absence, voire de porter à l'existence comme fait de discours quelque chose qui n'existait pas jusque-là. Ce pouvoir s'exerce dans une langue, à entendre, elle, comme institution sociale : anglais, français... Mais le langage ne s'exerce qu'à travers un acte du sujet : la parole.
(BDSM) Le Dominant en use et abuse.
Lien social
(Psy) Le terme désigne ce qui fait tenir ensemble les sujets. En psychanalyse, ce n'est pas une métaphore : les sujets tiennent ensemble parce que les signifiants, les éléments du langage par lesquels les sujets sont représentés, s'articulent. Parce qu'il s'agit de langage, Lacan qualifie le lien social de discours.
(BDSM) Le Dominant en use et abuse.
Narcissisme
(Psy) Le terme désigne l'amour que le sujet porte à sa propre image.
(BDSM) Terme totalement approprié pour les Dominants.
Névrose
(Psy) Fonctionnement psychique d'un sujet qui a recours à la fonction paternelle (œdipe, castration, refoulement, fantasme, symptôme) pour régler son rapport au langage, aux autres et à la jouissance. De manière classique, on distingue hystérie (hystérie de conversion, névrose d'angoisse, phobie infantile) et névrose obsessionnelle.
(BDSM) Il est en de même pour le Dominant comme pour le soumis.
Obsession (obsessionnel)
(Psy) Représentation, idée qui s'impose à l'esprit et à laquelle le sujet ne peut se soustraire. Il s'agit du symptôme majeur du névrosé obsessionnel, lequel cherche la représentation qui réussirait à capturer le réel : " Suis-je mort ou vif, suis-je homme ou femme ? " Mais il ne débouche que sur l'échec de sa rumination : ce pourquoi elle est sans fin.
(BDSM) Il est en est de même pour le Dominant comme pour le soumis.
Œdipe (complexe d')
(Psy) Freud appelle complexe d'Œdipe le système complexe de relations au père et à la mère que le sujet intériorise comme fantasme. Ce système fixe quasi définitivement, avec la fonction paternelle, les conditions de jouissance et le choix du sexe; grâce à lui, le sujet s'assure des fondements de sa propre humanité et de ses identifications.
(BDSM) Il est en est de même pour le Dominant comme pour le soumis.
Oubli intempestif
(Psy) Avec l'oubli des noms propres, le lapsus, l'acte manqué, il s'agit d'une manifestation de l'inconscient ; le sujet n'arrive pas, systématiquement, à se souvenir d'un mot, d'une image, d'une représentation, parce qu'ils sont trop proches, par association, d'un désir inconscient dont il ne veut rien savoir au sens du refoulement.
(BDSM) Lorsque cela arrive au Dominant (ou peut-être au soumis) cela annonce rien de bon.
Perversion
(Psy) L'un des trois modes de fonctionnement psychique distingués par Freud (avec névrose et psychose), caractérisé par le déni de la castration. L'angoisse de ce sujet prouve qu'il fait sien le fait clé la différence entre les sexes, mais, au lien de conclure au manque radical qui tonde le desir, il se fixe sur une modalité de jouissance : il est convaincu de pouvoir atteindre la jouissance qui lui fait défaut grâce à son comportement pervers. Dans les faits, il s'efforce d'angoisser ses proches (notamment dans le masochisme), lisant dans l'angoisse la preuve de l'existence de la jouissance après laquelle il court.
(BDSM) Terme totalement approprié pour les Dominants.
Réel
(Psy) Terme extrêmement difficile à définir en quelques mots, précisément parce qu'il désigne ce qui échappe aux mots et aux images (ni symbolique, ni imaginaire) ; dans la science, il désigne ce qui n'appartient pas aux savoirs constitués et ce après quoi court le savant ; dans la psychanalyse, il désigne ce qui reste définitivement insu et qui touche à l'être même du sujet du fait qu'il n'est que représenté dans le langage (la jouissance, une part du sexuel, la pulsion...).
(BDSM) Il est en est de même pour le Dominant comme pour le soumis.
Répétition
(Psy) Les relations du sujet avec l'autre sont l'occasion d'expériences biographiques avec la jouissance - ce qui ne fait pas plaisir -, donc traumatiques. Celles-ci laissent des traces - " fixations ", écrit Freud - que le sujet s'efforce paradoxalement de réactiver, de répéter, cherchant à atteindre la jouissance dont le traumatisme laissait croire à la proximité sous la forme d'un summum de plaisir. En ce sens, la répétition est répétition d'une rencontre toujours ratée avec la jouissance.
(BDSM) Il est en est de même pour le Dominant comme pour le soumis.
Interprétation
(Psy) Opération par laquelle le psychanalyste vise à permettre à l'analysant d'apercevoir ce qu'il est. Contrairement aux idées reçues, l'interprétation psychanalytique cherche moins à délivrer la signification des rêves, des lapsus et des actes manqués qu'à amener le sujet au plus près de ce qui restera à jamais ininterprétable, à jamais inconscient, en relevant par exemple les équivoques, les fautes de logiques, les aléas de la grammaire.
(BDSM) Il est en est de même pour le Dominant comme pour le soumis.
Sexuel
(Psy) Pour la psychanalyse, la vie sexuelle est liée au complexe d'Œdipe et de castration. Elle mobilise le rapport du sujet au langage et a la jouissance : elle est d'emblée psychosexuelle . Elle inclut une part qui vise à la récupération de la jouissance perdue sous forme de plaisir (via le partenaire, par exemple), et une part inassimilable, traumatique, que Lacan préfère dénommer jouissance.
(BDSM) Il est en est de même pour le Dominant comme pour le soumis
Singularité
(Psy) Si en logique, le particulier s'oppose à l'universel comme un trait repérable qui ne vaut que pour un sujet, qui, du coup, s'exclut de l'ensemble ; le singulier s'oppose, lui, au général. En psychanalyse, le singulier désigne ce qui du sujet ne s'attrape pas par le langage : le réel, la jouissance. Du coup, le singulier échappe même au savoir du sujet, alors que ce dernier peut très bien avoir une idée de ses particularités exceptionnelles !
(BDSM) Terme totalement approprié pour les Dominants.
Sujet
(Psy) Désigne ce qui, dans l'individu, a le pouvoir de répondre. La réponse n'est pas une réaction. Elle implique une structure langagière et la possibilité d'échapper à toute détermination dans un acte. C'est pourquoi le sujet équivaut non seulement à ce qui est différent d'un individu à un autre, mais aussi à ce qui se dérobe au savoir d'un individu sur lui-même et qui fait sa singularité.
(BDSM) Il est en est de même pour le Dominant comme pour le soumis
Transfert
(Psy) Lien affectif s'instaurant entre l'analysant et l'analyste dès lors que le premier rencontre une limite au savoir et suppose que le second posséderait ce savoir qui manque ; le psychanalyste oriente la cure sur cette limite, que sa présence matérialise, se gardant bien de tenter d'effacer (par l'interprétation du transfert, notamment) ce qui en constitue le ressort.
(BDSM) A
éviter ....