TARENTULE

 

Etymologie 
du grec guné, femme et arkhê, pouvoir, commandement
.


Quelques soumis vénèrent et désirs vivre dans un monde totalement gynarchique, c'est-à-dire sur des concepts de gynosuprématie, matriarchie, suprématie féminine, de croyances en une Déesse Suprême, et au pouvoir absolu et à l'autorité des femmes sur les autres espèces animales, y compris le mâle humain.

Valerie Solanas
, intellectuelle féministe américaine, auteur d'un appel à la lutte violente contre les hommes et à la libération des femmes, intitulé le "SCUM Manifesto" (1967), est considérée comme la théoricienne de la gynarchie contemporaine. 

On trouve parfois dans la littérature gynarchique une apologie de la torture, du meurtre et de la mutilation.

 
Les sociétés gynarchiques 

Selon
Johann Jakob Bachofen , (1815 – 1887), sociologue, théoricien du matriarcat. Il a le premier émis l'hypothèse d'une structure sociale gynocratique ne se réfère jamais au matriarcat. Il appelle ce type de gynocratie le « Droit maternel ».

Les thèses de Bachofen s'articulent autour de deux grands principes.

D'abord, Bachofen est l'un des premiers auteurs à évoquer une domination du principe féminin (« Grande Déesse ») dans la religion des premières sociétés humaines : la Déesse est l'incarnation de la vie et de la prospérité. Ainsi, en Grèce antique, le panthéon primitif grec aurait été dominé par des divinités féminines avant que les hommes ne s'emparent du pouvoir religieux fondant ainsi le patriarcat L'archéologie a depuis mis au jour de nombreux artefacts préhistoriques témoignant d'un culte des organes génitaux féminin.

Deuxièmement, pour Bachofen, l'époque primitive est l'ère de la « gynocratie du droit maternel », où l'hérédité du pouvoir se transmet de mère en fille. La vie sociale apparaît selon lui dans la promiscuité des temps préhistoriques : seule la maternité peut être prouvée.

Les
Amazones sont un peuple de femmes guerrières, elles habitent les rives du Thermodon, en Cappodoce dans l'actuelle Turquie. 

Les Amazones voient leur continuité au féminin; la légende dit qu’elles tuent les enfants mâles et n’élèvent que les filles, ce qui paraît difficile pour assurer leur perpétuation. Il est donc plus probable qu'après le sevrage, les garçons soient confiés aux hommes avec lesquels elles ont enfantés. Cela présuppose davantage un type de société matriarcale. La légende rapporte également que les Amazones ne gardent auprès d’elles que des hommes mutilés, estropiés, prétendant que cela augmenterait leur capacité sexuelle, supputant que l’infirmité empêcherait les hommes d'être violents et d’abuser du pouvoir.

Les
Moso sont une ethnie du sud-ouest de la Chine. Cette petite ethnie de 30 000 habitants a longtemps préservé des traditions et des rites particuliers. Traditionnellement, il n'existait pas de mariage, et les enfants demeuraient toute leur vie dans la maison de leur mère. Actuellement, les mariages sont de plus en plus nombreux, sous l'influence du modèle social chinois, véhiculé par les média, l'éducation, et une propagande active en faveur du mariage.

Les mères sont les piliers de la société. Seule l'ascendance féminine est prise en compte et la transmission du nom comme des biens est exclusivement féminine. La notion de père n'est pas inexistante, mais elle est très marginale. Les hommes et les femmes ne vivent pas en couple mais chacun dans sa famille d'origine. Sans mariage ni infidélité, ce système exclut si radicalement la possession que la jalousie en devient honteuse.

Certaines femmes disent demeurer attachées au maintien de ce mode de vie car elles estiment ne vivre avec leur compagnon que des moments d'amour et de sentiments partagés sans que les questions pratiques (du quotidien, de la famille...) s'immiscent dans cette relation. Les aspects matériels, les questions de propriété, les aspects de l'éducation des enfants, tous les sujets dont débattent nécessairement les couples qui vivent ensemble, n'ont qu'une importance secondaire dans la relation entre amants du peuple Moso. Il n'y a pas de relations amoureuses (et encore moins de mariages) arrangés ou pire, forcés. Ils se sont choisis et lorsque l'homme se languit d'une compagne, il va la voir.

La mère a un rôle de premier plan dans la famille, par exemple une femme âgée prépare une de ses filles à sa succession; il est indispensable qu'une fille lui succède, car si elle n'a que des descendants de sexe masculin, leurs enfants habiteront la maison de leurs mères respectives et la maisonnée privée de descendants s'éteindra. Il n'y a pas de partage du patrimoine à sa mort. La propriété familiale reste la même de générations en générations.

Juchitán de Zaragoza
est une ville de la vallée d'Oaxaca au Mexique. Seules les femmes y parlent encore la langue de cette civilisation vieille de près de deux mille ans. Cette langue préservée leur a permis de développer une solidarité féminine remarquable qui est à la base de leur société matrilinéaire. Elles se sont ainsi approprié le commerce dans la région et, par conséquent, le pouvoir économique. Les hommes, quant à eux, ont les activités agricoles peu rémunératrices.

Le nom, la maison, l'héritage passent par les femmes et la naissance d'une fille est donc une grande réjouissance. Les fêtes sont d'ailleurs une occasion constante de partage et de ressourcement du groupe. À l'âge de quinze ans, la jeune fille — Reina du jour — y est intronisée à la suite d'une cérémonie initiatique. Le mariage fait aussi l'objet de pratiques parallèles aux cérémonies catholiques. À la suite de celles-ci, le mari, perdu pour sa famille, ira vivre dans la maison de sa femme.

À noter aussi la place particulière des hommes homosexuels « au cœur de femme ». Particulièrement bien acceptés, ces muchés sont les seuls à être admis dans certaines circonstances à partager les rituels ou les activités des femmes.


 
Dans un registre uniquement socio-économique 

Les « Mamas Benz » au Togo

A Lomé, au Togo, les commerçantes qui ont réussi se reconnaissent aux Mercedes-Benz qui sillonnent la ville, c'est le signe de la fortune, de la réussite commerçante.

Ces femmes sont originaires de petits villages illettrés pour certaines, elles ont voulu logiquement afficher leur succès à travers cette voiture de luxe.  On les appelle les « Mamas Benz ».

Mais comment ont-elles pris le pouvoir économique ? Il faut revenir en arrière, à la fin du XIXe siècle. S'il y a une chose partagée par toutes les femmes à travers le monde, c'est bien la coquetterie. Et les Togolaises ne font pas exception !

A cette époque, elles achètent aux navires néerlandais le wax hollandais, à l'origine destiné aux Indonésiens. C'est un tissu aux couleurs et aux motifs magnifiques qui a séduit tout le continent africain. Il est très agréable. La fureur du wax va d'ailleurs se répandre dans toute l'Afrique de l'ouest au fil du temps. Les femmes togolaises profiteront de cette fureur pour créer des réseaux de distribution, des entrepôts et des commerces.

Au fil des décennies, elles créent un véritable empire, jusqu'à assurer la distribution exclusive de ce tissu pour une grande partie de l'Afrique. Et ces petits bouts de femmes, astucieuses comme tout, ont créé une martingale. En fait, elles souscrivaient des crédits auprès de leurs fournisseurs, qu'elles réinvestissaient en prêtant de l'argent à leurs clientes. C'est ainsi, qu'elles ont bâti leur fortune.

Mais, aujourd'hui, les Mamas Benz ne vont pas bien. En fait, elles connaissent les mêmes soucis que les entreprises européennes. Elles subissent l'entrée sur le territoire des tissus chinois qui sont moins chers. Des copies conformes sont déversées sur les marchés et vendues par de jeunes Togolaises aux dents longues. Mais dès la première lessive, les tissus chinois perdent en éclat et en solidité !

C'est un peu l'ironie de l'histoire, les Mamas Benz risquent de disparaître au profit de nouvelles venues. Un peu de la même façon dont elles ont bouleversé le marché local au XIXe siècle.

Reste à savoir quelle marque de voitures choisiront les nouvelles femmes d'affaires …


Livres



La Gynarchie

Auteur : D’Arbrant Aline

« La supériorité de la Femme est naturelle, nul ne l'ignore, pas même les animaux. L'homme a préféré se masquer les réalités, pour satisfaire son ego malmené. Aujourd'hui, sa reconversion à la Gynarchie est en phase terminale, même si quelques mâles tentent vainement de la retarder. »


Se justifiant par la Nature, l'Histoire ou la Biologie, l'auteur pose les bases théoriques et pratiques d'un Ordre Nouveau dans lequel, du fait de leur sexe, les hommes sont pris en charge et asservis par les femmes.


Dans ce véritable « Protocole des Sages du Féminisme », très documenté sur les Amazones et les femmes dominantes, Aline d'Arbrant expose le terrorisme masochiste illustré par ses romans.

 


Female Domination

 Auteur : Elise Sutton


Dans son livre, « Female Domination: An exploration of the male desire for Loving Female Authority », Elise Sutton examine le supposé désir de l'homme d'être dominé par une femme.


Elle cherche sous une perspective psychologique pourquoi les hommes ont ce type de désirs, d'où viennent ceux-ci, et comment ces fantasmes reflètent ou influencent des changements sociaux potentiels.


Sutton soutient que la domination féminine est une importante tendance constituée de plusieurs formes, expressions et styles de vie

 Elle a récemment sorti un autre livre intitulé The FemDom experience.



Les Bergères de L'apocalypse

 
Eaubonne Françoise


L’histoire de la grande guerre des sexes qui a donné la terre à la femme et fait disparaître les fécondateurs.

 







 








La mythologie du matriarcat


 
Auteur : Philippe Borgeaud


Ce livre est une enquête sur l'invention de l'idée matriarcale. Immense rêverie érudite sur l'émergence du masculin à partir du règne des mères, mêlant le mythe à l'histoire, le Droit maternel de Johann Jakob Bachofen (1861) apparaît comme la plus ancienne théorie systématique du " stade matriarcal ". 

Pour comprendre la genèse d'une telle hypothèse visionnaire, les auteurs ont pénétré dans l'atelier du grand bourgeois savant et secret que côtoie Friedrich Nietzsche. Ils ont déchiffré, dans les archives consacrées à Bâle, ses notes de lecture et ses esquisses, parfois monumentales.

C'est ainsi qu'ils présentent, entre autres, le contenu inédit d'un ouvrage antérieur demeuré inachevé, L'ancienne Italie, où s'opère la cristallisation du système.

Ce livre, fruit d'un travail d'équipe, est le premier consacré en français à la théorie de Bachofen.





Citations

 « L'avenir de l'homme, c'est la femme. Elle est la couleur de son âme » Louis Aragon - 1897-1982 - Le fou d’Elsa – 1963

« Je suis l'ennemi de ce règne de l'homme qui n'est pas encore terminé. Pour moi, la
femme est l'avenir de l'homme, au sens où Marx disait que l'homme est l'avenir de l'homme »Louis Aragon - 1897-1982 - Commentaire au Fou d'Elsa – 1963

« Chez les peuples vraiment libres, les
femmes sont libres et adorées »Antoine de Saint-Just - 1767-1794 - L'esprit de la Révolution

« L'admission des
femmes à l'égalité parfaite serait la marque la plus sûre de la civilisation, et elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain »Stendhal - 1783-1842 - Tant qu'il y aura des femmes

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Mer 9 jui 2008 1 commentaire
la Femme que l'on adule, qui a pouvoir sur notre vie, est forcément une Déesse !
L'homme, animal resté sauvage, est alors dompté, sous son emprise...
jocelyn - le 08/06/2009 à 23h59