TARENTULE
Hypoxyphilie est une paraphilie classée comme
sous-catégorie de masochisme sexuel. D’autres termes sont utilisés comme asphyxiophilie, asphyxie autoérotique ou
sexuelle.
C’est une pratique sexuelle dangereuse et parfois mortelle qui fait référence à une excitation sexuelle produite en réduisant l'approvisionnement de l'oxygène au cerveau.
A l'époque des exécutions publiques il était connu que la pendaison pouvait provoquer une érection et une éjaculation.
Ce réflexe certainement du à la rupture de l'épine dorsale, pouvait être interprété comme un signe de plaisir sexuel. On y trouve de nombreuses références dans la littérature du XVIIIème siècle.
L'exemple le plus connu est sans doute celui de « Justine » du Marquis de Sade dans lequel Thirhse aide Roland à parvenir à l'orgasme en le suspendant quelques instants.
L'élément central est la recherche d'effets physiologiques par le déficit d'oxygène au cerveau.
Il existe de nombreuses façons d'y arriver :
- Pendaison et strangulation (déficit d'arrivée du sang au cerveau),
- Suffocation (déficit de l'arrivée d'air aux poumons avec un sac plastique sur la tête par exemple),
- En compressant les organes de respiration (ligatures abdominale ou pulmonaire),
- En compressant la nuque (moyen le plus commun),
- Par l'utilisation de certains médicaments ou substances (oxyde nitrique, cocaïne, chloroforme, anesthésiques…)
- Et par noyade.
Ce type de stimulation peut être apprécié pour lui-même, mais il est souvent accompagné d'une masturbation. Il est souvent lié à la cordophilie (plaisir d'être attaché et/ou pendu par les cordes ou des chaînes), le "bondage" (asservissement sexuel sous la forme de
vêtements et cagoules serrés, latex et cuir), bottes en caoutchouc, bandeaux et baillons, clips dans les mamelons, piercings, brûlures des organes génitaux et autres tortures auto-infligées,
fétichisme, travestissement, utilisation de la pornographie (à orientation sado-masochiste) et des miroirs (reflets narcissiques) ou caméras vidéo.
Ici, l'orgasme en tant que réaction somatique est un des effets désirés de l'asphyxie issue de la pendaison sexuelle.
De plus, apparaissent les effets liés à la peur : vertiges, frissons, chair de poule, palpitations, essoufflement, …
C'est seulement l'évaluation personnelle de ces effets de façon négative (douleur et peur) ou de façon positive (plaisir et sexe) qui en détermine la « qualité ».
C'est cette ambiguïté entre plaisir et douleur qui s'exprime dans la passion masochiste. Le désir actif dirigé vers les objets apparaît dans la vie bien après les plaisirs passifs.
C'est ainsi que cette sensualité ramène à un moment où l'individu était sans défense et dépendant des soins de la personne qui s'en occupait, en général la mère.
Ce n'est donc pas rare de voir la réactivation de fascinations passives/incestueuses précoces entre le plaisir et la peur dans les pratiques autoérotiques. Ainsi les rituels peuvent être
envisagés en termes de troubles dans l'évaluation positive de l'éveil sexuel qui sera lié à la peur, à la douleur et à la punition. Mais il ne faut pas oublier qu'un décès par autoérotisme est un
accident. L'intention n'est pas de mourir mais bien d'avoir du plaisir sexuel.
En général, la cause du décès est l'asphyxie due à la
strangulation (compression de la nuque par liens), aux médicaments, aux chocs électriques (le choc arrête le fonctionnement cardiaque et le cerveau qui privé d'oxygène cessent son activité) ou à
tout accident impliquant le déficit de fourniture d'oxygène.
Mais, de façon indirecte, cela peut être du à d'autres causes survenant lors de stimulations autoérotiques par exemple : une crise cardiaque due à la pression
sanguine, la perforation des intestins, la nuque brisée (chute liée à des auto-attachements non réussis), une hypothermie lorsqu'une personne est incapable de se libérer.
Restreindre la respiration c'est non seulement empêcher l'oxygène de rentrer mais empêcher le dioxyde de carbone, ce qui est incompatible avec le
maintien de la vie. Et souvent le premier signe qu'il y a arrêt cardiaque est l'arrêt lui-même.
D'autres dangers viennent s'y ajouter : rupture de la trachée, fracture du larynx, dommages aux vaisseaux sanguins de la nuques, déplacement d'une plaque graisseuse dans une artère de la nuque
qui va dériver vers le cerveau et provoquer une attaque, dommage à l'épine cervicale, obstruction aérienne par la langue, aspiration de vomissures.
Dans quelques cas rares, la personne qui subit cette asphyxie retrouve tous ces esprits mais est retrouvée décédée quelques heures plus tard d'une attaque cérébrale.
N’oubliez jamais d’avoir à disposition ou de prévoir un nœud coulissant d'une ligature, couteau à proximité pour couper les cordes, clés pour cadenas
ou plus simplement avoir la possibilité d’arrêter la pression sur la nuque qui soit a été mal évaluée, soit n'a pas eu le temps d'être mis en œuvre.
Si vous pratiquez l’asphyxie autoérotique soyez prudent et respectez les règles de bases. Si vous le pratiquez à 2 ; Dominants n’oubliez pas que le mot dominant fait également référence au
verbe dominer, donc sachez dominer votre partenaire et la situation.
En vous souhaitant de délicieux moments sadomasochistes ...
je rajouterai "excitante"!!!bien sur..
Trouver les partenaires...c'est bien sur LE probléme!!!
a bientôt
Madame a trouvé le spectacle intéressant mais assez horrible.
Pour finir, j'ai effectivement eu une très forte érection, mais purement mécanique, sans jouissance, pour finir par "arroser la mandragore", humiliation supplémentaire !
Une fois la pendaison effective, on passe dans un autre univers, tout se mêle de manière incontrôlable : rotation du corps, agitation-panique des jambes, serrage du cou, grotesque de la situation, érection incongrue, présence de la dame en contrebas ... jouissif peut-être mais aussi bien ridicule comme je l'ai dit.
Pour ma femme, voir un vrai pendu a été assez stupéfiant, même dérangeant, mais elle est encore troublée par l'apparition du raidissement tout à fait bluffante. Elle a du mal à admettre que je n'y ai été pour rien !
Mieux vaut peut-être en rester au fantasme ?