TARENTULE
En jouant à la Maîtresse/Maître et à l'écolier/écolière pour mieux apprécier punitions, récompenses, refoulements ... chacun y trouvera sa motivation et sa place ... Je vais essayer de montrer quelques similitudes entre les comportements et surtout les punitions que peuvent mériter un écolier et un soumis.
Il ne fait aucun doute que l'Enseignant, dans sa classe, a un certain pouvoir (peut-être beaucoup plus qu'il ne le croît ?), dont il peut user pour faire respecter une ambiance de travail adéquate. Il en est de même pour le Dominant qui a tous les pouvoir dans son donjon ou autres lieux.
Dans des situations de gestion de la discipline, Enseignants et Dominants utilisent les pouvoirs suivants :
- le pouvoir de référence, est lié au type de relation et de communication que l'Enseignant arrive à mettre en place avec ses élèves, il en est de même pour le Dominant qui doit mettre en place des codes verbaux et non verbaux.
- le pouvoir d'expert, est lié à la compétence de l'Enseignant dans la matière enseignée et à ses compétences pour faire apprendre ce contenu. Celui-ci est innée chez le Dominant, en général il a une préférence pour les TP (Travaux Pratiques), la théorie n'est pas son domaine de prédilection ...
- le pouvoir légitime, est lié à l'autorité légale de l'Enseignant ainsi que celui du Dominant, qui sont responsables des écoliers/soumis, ainsi ils exercent des pouvoirs qui leurs sont délégués de par leur statut.
- le pouvoir de récompenser ou de punir, lié au pouvoir précédent, doit être utilisé à bon escient, car les effets de récompenses ou punitions peuvent être de courte durée. Dans le milieu BDSM, ce pouvoir est utilisé au bon vouloir du Dominant la notion de justice, d'injustice n'est pas fondamentale; tout comme la notion de temps ...
- Les indices non verbaux. Un signe de la tête, du doigt ou de la main, une expression du visage, un contact visuel, permettent généralement de faire comprendre à l' écoliers/soumis que l'Enseignant/ le Dominant l'a vu et qu'il lui demande de mettre fin à son comportement perturbateur. L'avantage de ces signes est qu'ils permettent de ne pas briser le rythme de l'activité / de la séance dans laquelle les autres élèves/soumis sont engagés.
- Le rappel verbal. Lorsque les indices non verbaux ne fonctionnent pas, l'Enseignant peut rappeler verbalement à l'élève le comportement à adopter. Il le fait, dans la mesure du possible, discrètement, à l'élève fautif seul. En BDSM, le Dominant ne le dira qu'une fois et sans ménagement, qu'il y ait témoins ou non. L'Enseignant devra également vérifier les causes du comportement perturbateur, en s'assurant que l'élève a compris ce qu'il a à faire, comment et pourquoi il doit le faire. En générale, le Dominant ne s'occupe pas de toutes ces formalités, le soumis est là pour exécuter qu'il comprenne ou non la démarche.
- La répétition du rappel (ou la technique du disque rayé). Il peut arriver que l'élève mette à l'épreuve la détermination de l'Enseignant à faire cesser un comportement dérangeant. L'élève peut avoir compris la consigne, être capable de réaliser l'activité demandée, mais refuser de l'exécuter pour défier l'Enseignant. Ce dernier peut simplement répéter sa demande plusieurs fois. Cela montre à l'élève que l'Enseignant insiste pour qu'il se conforme à la demande. En BDSM, ce comportement serait très malvenu. Répéter deux fois peut être amusant suivant le contexte. Mais de manière répétitive ne ferait qu'exaspérer le Dominant qui finirait par ne plus s'intéresser au Soumis. Il se peut que le Dominant dans un excès de colère donne au soumis une bonne correction ... (chaque Dominant à son seuil de tolérance).
- L'élève peut se mettre à discuter avec l'Enseignant, mais ce dernier devra refuser de s'engager dans la discussion et répéter la demande. L'élève comprend dans ce cas que l'Enseignant est sérieux et qu'il entend rétablir l'ordre. Un soumis ne se permettra jamais de discuter ou refuser (en générale) l'ordre d'un Dominant, car il peut par son refus arrêter une séance ou la rendre moins intéressante. Par contre, il a le droit d'utiliser le mot « stop » (ou un autre mot convenu) si la punition devient insupportable.
L'intérêt pour les comportements adaptés et la distribution sélective de l'attention. Un comportement d'élève a tendance à devenir d'autant plus fréquent qu'on lui accorde de l'attention. Cet intérêt doit être authentique : il ne s'agit pas de manipuler les élèves en les louangeant excessivement, car ils se rendent compte que le compliment est faux. En BDSM, manipuler le soumis est recommander, et il est très rare de complimenter un soumis car ils doivent toujours s'améliorer et dépasser leurs limites et les comparer à d'autres soumis, ne peut que les motiver et/ou souligner leur incompétence ! (rien est acquis)
- Le renforcement des comportements incompatibles. Deux comportements sont incompatibles s'ils ne peuvent être produits en même temps par la même personne (par exemple, être assis et marcher). Si l'Enseignant veut que les élèves cessent de courir dans la classe, il accordera de l'attention au fait qu'ils sont assis à leur place, ou bien qu'ils marchent lorsqu'ils ont à se déplacer. Un soumis quant à lui doit s'adapter à toutes situations, comme : lire un livre en ayant des suspensions sur le corps pendant que son Dominant l'encourage avec une canne anglaise.
- Le façonnement. Comme il est improbable que les élèves réussissent à apprendre d'un seul coup tous les comportements positifs reliés au fonctionnement de la classe, (car certains sont assez complexe), le travail de l'Enseignant sera de réduire temporairement certaines de ses attentes, et de les augmenter graduellement par la suite. En d'autres termes, l'Enseignant segmentera un comportement complexe en plusieurs petites étapes pour « façonner » l'élève afin d'arriver au comportement final escompté. Le Dominant utilise également les mêmes stratagèmes. Il a le choix de le faire par la manière douce voir plus brutale, du moment que l'objectif est atteint !
- Le retrait de la situation. Si un comportement mineur persiste malgré les interventions répétées de l'Enseignant, c'est vraisemblablement parce que l'élève cherche à garder l'attention de l'Enseignant. Il peut être donc nécessaire de retirer à l'élève cette attention en le retirant de la situation, par exemple en l'excluant quelques minutes de la classe. Cette situation est largement appréciée par le soumis et si en plus il peut être puni, quelle délectable situation pour lui !
Passons aux choses sérieuses !
La sanction scolaire est une conséquence prévisible des actes de l'élève, appliquée par l'Enseignant. À ce titre, la conséquence peut être une récompense aussi bien qu'une punition. On distingue plusieurs types de sanctions, dont la plus répandue la punition scolaire, qui est une mesure visant à l'expiation des fautes commises par l'élève.
Florilège de sanctions
• La punition-expiation qui vise à un changement d’esprit en culpabilisant l’auteur de l’infraction dans un registre pouvant aller jusqu’au châtiment corporel. L'usage des châtiments corporels a longtemps fait partie des punitions scolaires. Dans certains pays, il est admis dans les limites du raisonnable, et même autorisé dans les écoles publiques. Dans d'autres, on considère qu'il s'agit d'une forme de mal-traitance. Aux États-Unis, le "paddle" ("rame" en anglais) est un mot employé pour désigner un instrument traditionnellement utilisé pour donner la fessée. Il s'agit d'une planche de bois munie d'une poignée, et éventuellement trouée.
• La punition-signe qui fait honte à son destinataire en instituant physiquement la sanction (le bonnet d’âne), la "mise au piquet" avec un devoir accroché dans le dos sert d’exemple aux autres qui sont invités à porter un regard réprobateur.
• La punition-exercice qui corrige une anomalie, un manque constaté souvent aux marges du punissable ; il faut renforcer une vertu hésitante, une volonté défaillante dans le fonctionnement de tous les jours. La punition ne pouvant être utile que si elle est comprise, certains remplacent les punitions par des réparations : il s'agit par exemple de nettoyer ce qui a été sali, de formuler des excuses en cas d'insulte (pour l'élève) et d'incompétences (pour le soumis), ...Il s’agit également de pénaliser « une micro-pénalité du temps (retards, absences, interruption de tâches), de l’activité (inattention, négligence, manque de zèle), de la manière d’être (impolitesse, désobéissance), du corps (attitudes incorrectes, gestes non conformes, malpropreté), de la sexualité (indécence, immodestie)... ». La règle est réaffirmée par des écrits répétitifs, « les lignes », ou par des « devoirs supplémentaires » codés dans le temps et l’espace par « deux heures de colle en permanence ».
• La punition-bannissement exclut d’un lieu et/ou assigne à résidence; par rupture du contrat, elle supprime le lien social entre l’auteur de l’acte et le reste du groupe. La mise à l’écart traduisant l’impossibilité de convaincre l’esprit a recours à l’éviction corporelle.
Ah ! L'art du dressage, ... disciple, rigueur,
assiduité,
... rien ne s'improvise !
Une punition, petit vaurien ?(survey software)