TARENTULE
De même que l’abus sexuel d'une personne droguée et inconsciente est considéré comme un viol et sévèrement puni, par exemple l’utilisation de produits incapacitants tel que le GHB (la drogue des violeurs). Pratiquement toutes les sociétés humaines condamnent l'abus des morts comme une forme d'irrespect. Dans de très rares cas, les actes de nécrophilie peuvent être consentis : par exemple, dans le cas d'Armin Meiwes, la victime, Bernd Jürgen Armando Brandes, avait donné son consentement à la mutilation et à la mort qui lui furent infligées.
Pour Freud, si la sexualité existe dans la mort, elle ne peut être d'un
point de vue psychanalytique, qu'incestueuse, anale et stérile. Car la plupart des nécrophiles ont une sexualité frustrée ou absente; cela peut s’expliquer par la peur du contact
avec la femme, la crainte d’être ridicule, souvent renforcée par une expérience initiale humiliante ou dévalorisante. La passivité d’une femme morte fait qu’elle ne se moque pas. La peur du refus
et le ridicule ou l’amertume que cela pourrait entrainer serait à l’origine de certains cas de nécrophilie. Il peut aussi s’agir d’une peur ancienne, celle d’être surpris en pleine action par une
mère (un prêtre, un enseignant) particulièrement répressive et autoritaire, condamnant la sexualité et l’assimilant à la luxure, il faut alors avoir des relations sexuelles en silence. Une autre
explication est le désir de silence et de discrétion souvent résultat d’une découverte malencontreuse d’un acte sexuel fait par les parents. Il existe pourtant des cas d’individus ayant eu une
sexualité presque normale ; mais la nécrophilie est considérée généralement comme une forme
d'amour unilatéral.
En générale on parle de nécrophilie psychotique ou caractérologique qui se distingue par deux formes traditionnelles de nécrophilie, (bien connues des psychiatres et des criminologues), la nécrophilie sexuelle et la nécrophilie non-sexuelle.
- La nécrophilie sexuelle est la passion masculine d'avoir
des contacts sexuels avec le cadavre d'une femme.
- La nécrophilie non-sexuelle est la passion, (plutôt masculine), qui pousse à regarder des cadavres, à les manipuler, et, éventuellement, à
les dépecer, et même à les ingérer.
Cependant, il existe trois types de vraie nécrophilie
- L’homicide nécrophile, le meurtre pour obtenir un
cadavre.
Chez les tueurs en série, quasiment toujours obnubilés par le désir de possession absolue de l'autre (Freud parle de peur de l'abandon, et on retrouve en effet une notion d'abandon parental chez
la plupart d'entre eux).
Chez les schizophrènes (surtout paranoïde) dans ce cas, la personne tire rarement plaisir de l'acte et le fait à cause du harcèlement des voix qui le lui demandent ou de façon compulsive dans les
circonstances d'une crise d'angoisse.
Le plus excitant pour les agresseurs qui commettent ce genre de crimes c'est d'avoir le droit de vie ou de mort sur leur victime. «Avant le décès il y a le contrôle, la soumission et la
domination. Après le décès c'est la possession ultime du cadavre qui emmène une excitation importante chez le nécrophile». Comme pour la plupart des déviances sexuelles, c'est lors d'une période
trouble de leur vie que les agresseurs passent du fantasme aux actes. Comme avec n'importe quelle déviance, les individus qui passent à l'acte sont dans une période de leur vie où ils vivent une
période de conflit intérieur ou psychologique. Au niveau de leur pensée, le mécanisme est confus et il se permettent de faire des choses anormales.
- La nécrophilie régulière, l’utilisation de cadavres pour un plaisir
sexuel.
Chez les sociopathes qui considèrent, la plupart du temps, que les morts ont une « personnalité pure », c’est-à-dire incapable de méchanceté, de mal. Elle se voit dans les personnalités
obsessionnelles, aux penchants sexuels étranges et irréalisables en temps normal par une femme de son vivant.
- Le fantasme nécrophile, envisager les actes mais sans
agir.
Certains rêves (Jean-Robert Pasche, Les Rêves ou la connaissance intérieure, Buchet/Chastel, Paris, 1987. Jean Picat, Le Rêve et ses fonctions, Masson, Paris,
1984) sont considérés comme étant particulièrement significatifs, généralement ils se déroulent aux toilettes ou dans des salles de bain plus ou moins envahies par des excréments, déchets
divers, morceaux de cadavres ...
Dans une autre communauté : les gothiques, il existe
également des nécrophiles refoulés.
Certains l'ignorent, mais de nombreux gothiques seraient des nécrophiles refoulés, d'où leur grande attraction pour les photos de femmes mortes, ainsi que les vampires. Les vampires incarnent une
forme de nécrophilie acceptable car ils ont tout l'attrait du cadavre tout en en se conformant à la norme de l'attraction sexuelle pour les personnes vivantes.
Cependant, d'autres réfutent cette théorie et y voit plutôt une forme de "demi-nécrophilie" car les vampires appartiennent à la famille des « morts-vivants » et non à la famille des
« morts-morts ». Cependant, quelques personnes, elles-mêmes nécrophiles refoulées s'y intéressent et y participe tout en se masturbant sur des images de femmes ou d'hommes d'apparence
cadavérique.
Profil de nécrophiles
Ce sont généralement des personnes qui sont cliniquement déprimés. Ils ont une attraction érotique envers les
personnes inconscientes notamment les comateux et les cadavres, dont la motivation la plus souvent citée par les psychiatres est la tentative de posséder un partenaire qui ne résiste pas ou ne
rejette pas le nécrophile. Ces personnes pensent qu'il est plus facile d’avoir des relations sexuelles avec les morts, afin d'obtenir des compliments de leur part (ce qui signifie qu'elles
assument, elles peuvent parler pour eux) et apprécier la diversité des positions, elles peuvent également créer des orifices artificiels sur les personnes décédées.
Quant au comportement général des nécrophiles certains portent un très grand intérêt ou même un intérêt exclusif à
la maladie et à la mort. Certains nécrophiles ne se sentent vraiment bien que dans les hôpitaux, les morgues et les cimetières (en général, ils occupent des postes dans ces milieux
là).
D’autres nécrophiles ont un comportement physique typique - triste : figure, vêtements, paroles, plaisirs.
Les tendances nécrophiles peuvent être également décelées par l'analyse de certains comportements systématiques, ce que l'on appelle des actes marginaux involontaires ; ces manies sont
caractérisées par : casser systématiquement des allumettes, des fleurs, des objets, salir les peintures, arracher les tapisseries. Installée dans un appartement neuf la personne nécrophile
le dégradera très rapidement.
Selon les études 1O% des nécrophiles sont des femmes, l'âge moyen est de 45 ans. 8 nécrophiles sur 1O sont de race blanche. Dans 78% des cas, les nécrophiles sont biens insérés socialement et dépeints par leurs voisins comme bien éduqués et discrets. Dans 45% des cas, ils sont mariés.
Cerner la personnalité d’un nécrophile n’est pas une chose
aisée car chaque cas est unique et n’entre que difficilement dans une catégorie. Comme la nécrophilie est une activité cachée, le plus souvent pratiquée en solitaire, au mieux en binôme de
complices intimement liés souvent par l’homosexualité.
La particularité des nécrophiles réside dans le fait qu’il n’existe pas de personnalité type, pas de profil psychopathologique stéréotypé comme pour beaucoup d’autres déviances. Les nécrophiles non meurtriers se retrouvent le plus souvent parmi les fossoyeurs ou les employés de morgue, les gardiens de cimetières, bien nommés croque-morts et employés des pompes funèbres et les professions médicales. Ces solitaires ne se font que rarement remarquer, ils sont discrets. La discrétion étant leur garantie. Ils n’ont pas de héros et de modèles à suivre et n’exercent leurs pulsions sans aucun mimétisme ou esprit d’imitation. Il faut une véritable intimité complice pour que le lien de confiance se crée, mais cela ne concerne que les criminels à tendance homosexuelle. Quelques fois il est rapporté des cas de vampirisme, de cannibalisme et de meurtres à connotation sexuelle, cependant la nécrophilie pure semble être presque exclusivement masculine.
Toutefois, les femmes aussi peuvent être nécrophiles.
Voici le portrait de deux femmes
Une apprentie embaumeuse a expliqué que durant les quatre mois de son stage, elle avait couché avec plusieurs cadavres. Elle a admis ne pouvoir atteindre l’orgasme avec un homme vivant, en partie parce qu’elle avait été brutalisée durant son adolescence, puis violée. Elle pouvait par contre « s’abandonner » pleinement avec des cadavres, sans avoir peur. Parmi les employés funéraires, peu de femmes ont accompli leurs propres rituels érotiques, et l’une des plus connues est Karen Greenlee. Elle n’a tué personne pour obtenir un corps, mais elle était très attirée par les cadavres masculins. En 1979 en Californie, Greenlee devait conduire le corps d’un homme de 33 ans à un enterrement, mais elle partit avec le corbillard et emmena le corps chez elle. On la retrouva et elle fut inculpée d’avoir volé le corbillard et d’avoir empêché un enterrement. Apparemment, ce n’était pas la première fois qu’elle ressentait une telle attraction sexuelle envers un mort. Dans la bière du cercueil, elle avait placé une longue lettre qui détaillait les expériences érotiques qu’elle avait eues avec une vingtaine de cadavres masculins. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait tant besoin de toucher des cadavres, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher.
Nécrophilie et association de déviances sexuelles
- Géronto-nécrophilie : attirance sexuelle et/ou mutilation, dégustation des personnes âgées mortes.
- Pédo-nécrophilie : attirance sexuelle et/ou mutilation, dégustation des enfants morts.
- Scato-nécrophilie : le nécrophile se contentera de déféquer sur le mort ou de lui pratiquer une fouille anale pour en extraire les derniers excréments, il peut également avoir une relation sexuelle avec le mort.
- Homo-nécrophilie : attirance sexuelle et/ou mutilation, dégustation envers les cadavres de même sexe.
- Zoo-nécrophilie : attirance sexuelle et/ou mutilation, dégustation envers les animaux morts.
- Phago-nécrophilie : relation sexuelle, mutilation puis
dégustation du cadavre.
Un acte sexuel post mortem doit avoir lieu dans un délai de moins de 48 heures. Le cadavre doit résider dans un endroit frais et humide afin de retarder l'apparition de la rigidité cadavérique.
Le nécrophile doit se montrer prudent et organisé car les odeurs putrides de décomposition posent le problème du voisinage, ce qui réclame une cachette ou un habitat isolé. Au bout de quelques jours, les corps subissent une dégradation inéluctable avec dégagement de gaz et produits de décomposition comme la
putrescine et la cadavérine, sans parler de l’émission de fluides par les orifices naturels. Le recours aux glaçons, aux parfums et à la ventilation ne peut durer qu’un temps. Se pose enfin la
difficile évacuation des restes humains qui entraîne souvent le démembrement ou la crémation pour être plus discret.
On peut distinguer différents types de profils comme : les déterreurs de cadavres et les assassins violents qu’ils soient l’auteur d’un crime passionnel unique et ciblé ou des tueurs en série. Passé l’intérêt pour le fait divers, la nécrophilie questionne sur l’esprit humain dans ses plus sombres retranchements. Si certains nécrophiles sont débiles ou alcoolique chroniques, d’autres sont bien intégrés dans la société et ne semblent pas présenter de déficience mentale évidente.
- Concernant les criminels, s’ils ne font que tuer et violer. On ne peut parler de nécrophilie lors de rapport sexuel post mortem suivant l’immédiateté d’un crime. Il s’agit plutôt d’un dérapage criminel sans réelle volonté nécrophile. Ces cas ne relèvent que du domaine judiciaire et éventuellement de la psychiatrie si le tribunal qui juge veut identifier la personnalité du violeur. Car c’est bien de viol qu’il s’agit et cela est d’un tout autre domaine.
- Quant à ceux qui après avoir tué veulent continuer à profiter du corps de leur victime. Ceux là agissent en collectionneurs et éprouvent du mal à se débarrasser de l’objet de leur désir même après en avoir joui à satiété ils n’abandonnent les cadavres que lorsque l’état de putréfaction les empêche de continuer une jouissance satisfaisante.
- Pour le crime passionnel, le jaloux possessif qui assouvit ses derniers besoins sur la dépouille de sa victime (souvent connue de l’assassin : épouse, maîtresse ou personne refusant des avances répétées). Celui là est sélectif, il ne lui viendrait jamais à l’idée d’avoir une relation sexuelle ou même de caresser une autre morte.
- Les déterreurs, ils sont de moins en moins nombreux du fait de la modernisation de la surveillance des défunts et parce que les traditions rurales d’expositions des corps en dehors de l’hôpital se font de plus en plus rares.
Un peu d’histoire …
Dans l’Egypte pharaonique (3 150 avant J.-C.), il était d’usage de laisser un peu macérer les corps des jeunes
filles avant de les confier aux embaumeurs afin d’éviter toute tentative de viols post mortem. Aucune civilisation de cette période n’est épargnée par ces pratiques.
Hérode Roi de Judée (de 37 av. J.-C. à 4 av. J.-C.) est réputé pour avoir continué à avoir des rapports avec le corps de sa défunte épouse, de même pour Périandre (627 av. J.-C.), le Tyran de
Corinthe. Ces deux cas sont des démonstrations d’amour passionnel excessif, presque fusionnel. Mais le cas du monstre de Tarente (colonie spartiate qui fut dans l'Antiquité l’une des cités les
plus riches de la Grèce), signalé par les Romains tient plus de crimes de pervers sexuel, ce dernier tuant et éventrant avant de consommer.
Charlemagne, Empereur d’Occident (742ou748-814)[ eut des rapports post mortem avec l’une de ses maîtresses, usant d’artifice de parfumerie pour faire passer l’odeur de putréfaction de son amour
défunt.
Le philosophe arabe, Al-Kindi (801-873), raconte ce genre de pratique en Inde. Le Moyen-âge français ainsi que l’histoire du royaume jusqu’à la Révolution font régulièrement état de condamnations
pour faits sexuels sur des cadavres déterrés ou venant des fosses communes.
Gracchus Babeuf (1760-1797, révolutionnaire français) aurait quant à lui, ivre de douleur, dévoré le cœur de sa fille morte prématurément. Beaucoup d’auteur du Moyen-âge font la confusion entre
nécrophiles, loup-garou et vampires. Cette confusion a été entretenue par les romanciers du XIXème siècle.
La nécrophilie se retrouve aussi dans les maisons closes, établissements dits de spécialité ou « à la française » en une période
allant de la fin du XIXème siècle à la fermeture des maisons closes par Marthe Richard (1889 -1982), elle fut une aviatrice et également prostituée ; la loi de fermeture des maisons closes
en France en 1946 porte son nom. Les « chambres mortuaires » permettaient à cette époque de ritualiser certains fantasmes d’immobilisation totale de la partenaire, ainsi que les
simulacres d’accouplement avec une pseudo-morte réinventant ou réactualisant le mythe de la Belle au Bois Dormant. Celle-ci étant réveillée de son sommeil « mortuaire » par un baiser
dans la version infantilisé du conte, mais en réalité plus probablement sortie de sa catalepsie par un coït (on nous aurait menti ?! ). Il se peut d’ailleurs qu’à une époque certaines tenancières se soient pourvues de véritables cadavres de femmes, mais cela dut
être exceptionnel et réservé à des clients particulièrement fortunés. La passivité de la partenaire traduit surtout une extrême timidité, une peur que la femme exprime un sentiment défavorable
vis-à-vis du partenaire, le cadavre, réel ou supposé n’est pas sensé ouvrir la bouche.
Le XIXème siècle voit l’apparition de la médecine légale, de la psychiatrie et de la police scientifique. Les cas les plus intéressants seront étudiés à cette époque. D’abord Victor Ardisson
(1901), qualifié à tors de « vampire de Muy » un asocial intellectuellement limité dont l’anosmie (absence d’odorat) lui permettait sans problème de rester au contact de cadavres en
état de putréfaction avancée.
Blot et Alexandre Siméon (1886) sont aussi intellectuellement assez limités. Par contre, le sergent Bertrand (1849) est plus intéressant, car socialement intégré, intelligent et capable de
rédiger en prison un mémoire détaillé sur ses pratiques. Bertrand est un paradoxe parmi les nécrophiles. Individu plutôt doux, passant inaperçu, il n’en éventrait et démembrait pas moins les
corps qu’il déterrait.
Le fait que Joseph Vacher (1869-1898) ait bu le sang de ses victimes, assimile le vampirisme à de la nécrophilie. Cela peut peut-être expliquer les débordements concernant les mythes autour de
Dracula tels qu’ils sont décrits dans la littérature et le cinéma qui tiennent plus de la légende que de la réalité. Les suceurs de sang existent mais sont rarement des criminels et participent
le plus souvent à des séances ritualisées avec des partenaires consentants.
Le véritable nécrophile ne désire pas particulièrement mordre, dévorer ou boire du sang et si cela arrive, ce n’est qu’occasionnel et non significatif de sa sexualité. La profanation de
sépulture, le sabbat dans les cimetières, les messes noires relèvent aussi de la thématique nécrophile. Mais pour de nombreux jeunes gens amateurs de sensations fortes cela s’arrête le plus
souvent à des virées nocturnes dans les nécropoles sans véritable consommation de l’acte sexuel avec des morts, mais plutôt avec les participants de beuverie et/ou orgie dans l’enceinte du
cimetière. A noter que les pratiques nécrophiles ayant un lien avec les rites funéraires ont un caractère universel car ont les retrouves parmi des tribus amérindiennes, asiatiques et
africaines.
Petites précisions
Le cannibalisme étant qu’une forme dévoyée de la nécrophilie, il ne faut pas confondre cannibalisme et nécrophagie - on ne parle de nécrophagie que lorsque le cadavre n’a pas été tué par l’individu qui le mange, ni par un de ses semblables. Les nécrophages trouvent leurs proies déjà mortes, ou encore mourantes. Dans ce dernier cas, ils attendent la mort passivement, mais ne tuent pas eux-mêmes - cette dernière pratique s’accommode très bien de restes humains en état de putréfaction avancée, un peu comme les amateurs de gibier apprécient la viande faisandée. Il s’agit plus d’un moyen de s’approprier l’âme, les forces ou les pouvoirs de l’autre.
Sur le plan juridique
Morale et religion du monde entier condamnent unanimement la nécrophilie et les profanations de cadavre et de sépultures.
La France, en dehors évidemment des cas de meurtres ayant précédé l’acte, applique surtout l’article L225-17 du Code Pénal modifié par la Loi n°2008-1350 du 19 décembre 2008 - art. 13. Toute atteinte à l'intégrité du cadavre, par quelque moyen que ce soit, est punie d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende. La violation ou la profanation, par quelque moyen que ce soit, de tombeaux, de sépultures, d'urnes cinéraires ou de monuments édifiés à la mémoire des morts est punie d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende. La peine est portée à deux ans d'emprisonnement et à 30000 euros d'amende lorsque les infractions définies à l'alinéa précédent ont été accompagnées d'atteinte à l'intégrité du cadavre.
Des peines plus importantes sont encourues par adjonction de nouveau délits comme la profanation de sépulture, la violation de domicile si la dépouille est profanée dans une habitation, car un cercueil ne peut en aucun cas être assimilé à un domicile. D’autre part, une personne décédée n’a plus d’existence légale. La famille et les héritiers peuvent être considérés comme propriétaires de la concession où est enterré le défunt, mais non comme propriétaire du corps et des restes humains ; le corps d’un mort ne pouvant être assimilé à un objet ayant valeur marchande. Cela explique probablement une certaine indulgence des juges quand il n’y a pas eu de meurtre ou de mutilation de cadavre. Malgré tout, les nouvelles affaires de profanation à caractère antisémite ou d’inspiration satanique risque de modifier la relative tolérance de la justice.
Une procédure exceptionnelle et rare
Le mariage posthume est reconnu en France. Le mariage peut être autorisé par le Président de la République. Le Chef de l'État qui statue après avis du Ministère de la Justice, dispose d'une appréciation souveraine pour faire droit ou refuser la demande qui est présentée par le survivant (1re Civ. - 17 octobre 2007, BICC n°675 du 1er février 2008). La recevabilité de la demande (article 171 du Code civil) est subordonnée à la preuve de ce que, avant le décès de l'un d'eux, les futurs époux avaient accompli les formalités préalables nécessaires à la célébration du mariage. La participation à ces formalités, marque sans équivoque la volonté du candidat au mariage, depuis décédé, d'épouser le survivant ou la survivante qui sollicite l'autorisation du Chef de l'État. Les effets du mariage posthume, remontant à la date du jour précédant celui du décès, le conjoint survivant est donc recevable à poursuivre en cette qualité la réparation du préjudice moral résultant de ce décès. (2e Civ. - 10 juillet 2008, BICC n°696 du 15 février 2009) et (2e Civ. - 8 janvier 2009, BICC n°702 du 15 mai 2009.).
Cette procédure très rare a été appliquée la première fois dans le Var pour permettre à une jeune femme enceinte de se marier à titre posthume avec son fiancé disparu au cours d'une catastrophe en décembre 1959. On peut comprendre que rendre l'union officielle faciliterait la vie de l'enfant à naître notamment en lui donnant le patronyme de son père biologique (surtout à l'époque). Cinquante unions ont ainsi été autorisées depuis le début de l'année 2008, contre 37 en 2007. Le 26 juillet 2008, après plusieurs années de démarches, un peintre a ainsi épousé dans le Tarn une ancienne danseuse, morte quatre ans plus tôt. En 2007, la compagne d'un policier tué lors d'une rixe à la Foire du Trône a, elle aussi, célébré une union à titre posthume.
Toutefois ceci reste très troublant car si un mariage civil est un contrat privé, (ce qui fait déjà désordre lorsque l'une des deux parties n'est pas là), il est aussi un contrat social. Ce contrat social se décline notamment par l'obligation aux époux de vivre sous le même toit et par la conduite d'un projet de vie commun comme fonder un foyer, éventuellement avoir des enfants, les éduquer etc. Le danger d'un tel mariage, c'est qu'il signifie que l'époux-veuf est marié au-delà de la mort. Dans le cas d'un mariage chrétien, il est bien spécifié que les deux époux sont unis pour le meilleur et pour le pire jusqu'à que la mort les sépare. La mort d'un époux « libère » l'autre qui peut ainsi se remarier (religieusement). En se mariant à une morte, c'est toute l'institution qui est ébranlée. Comment divorcer également de cette épouse décédée ?
Bien que toutes les sociétés condamnent l'activité sexuelle avec les morts,plusieurs groupes, individus et publications ont fait pression pour la légalisation des actes nécrophiles. « The NecroErotic » (revue spécialisée), par exemple, affirme que les « nécrophiles ont autant le droit de se livrer à leur libération orgasmique de choix comme le font les couples normaux » et que « tous les droits de l'homme cessent à partir du moment où n’il a plus aucun souffle de vie ».
Principes nécrophiles (selon The
NecroErotic)
1. (Nos droits) Partout où nous sommes résidents, les
nécrophiles ont autant le droit de se livrer à leur libération orgasmique de leur choix comme le font les couples « normaux ». Or, un vol de cadavre(s) à la morgue des hôpitaux et des
cimetières et une action illégale et elle est classée comme un crime dans de nombreux domaines, toutefois, cette déclaration n'est pas destinée à inciter le lecteur à prendre des risques
imprudents. Il s'agit d'un principe théorique, pas une façon explicite de mise en pratique. Aussi, l'utilisation d'assassiner pour engendrer des cadavres n'est pas préconisée pour des raisons
évidentes.
2. (Pas de « droits » pour les cadavres) Tous
les « droits » cessent du moment où n’il a plus aucun souffle de vie. Par conséquent, toutes les actions effectuées sur un cadavre, y compris les actes érotiques, de mutilation et de
cannibalisme, d’éventration sont à considérer, au pire, la destruction de la matière physique.
Donc voilà ce que préconise « The NecroErotic » «Une solution à un dilemme nécrophiles sexuelle dans la société» …Avec des adolescents et les pré-ados qui meurt chaque année, la
faisabilité des bordels nécrophiles conçus pour répondre aux besoins des pédophiles et éphébophiles ... Si ces entreprises devaient devenir une réalité, les cadavres peuvent être divisés à
travers le pays, avec des zones de population plus élevée qui reçoivent la majorité des organismes. Les personnes ayant des orientations sexuelles reposant sur : le désir d'avoir des
relations sexuelles consensuelles avec des mineurs, qui d'ordinaire aurait ou tenterait d'obtenir du sexe par la violence pourrait visiter ces endroits et avoir des rapports sexuels avec le(s)
jeune(s) mort(s). Même le travailleur social le plus enragé ou fanatique religieux seraient obligés de conclure qu'il est impossible de nuire à un cadavre. Par conséquent, toutes les discussions
que nous avons entendu parler de préjudice réel et imaginaire fait sur les jeunes selon le sexe avec des adultes seraient rendues sans objet. Des frais pourraient être facturés chaque fois qu'on
a loué un cadavre à ces organismes. Basé sur le nombre de personnes qui seraient prêtes à payer pour ce service, un prix pourrait éventuellement être créé, qui couvrirait la préservation du
cadavre et de la crémation, ainsi cette procédure permettrait aux organismes de manutention de faire un petit bénéfice à long terme. Alors que la plupart d'entre vous ont probablement entendu
dire que cela coûte plus cher de maintenir une personne en prison pour un an, que cela coûterait de mettre cette même personne au collège. Imaginez l'argent dépensé en coût carcérales … si les
bordels comme celui-ci sont mis en place pour permettre aux gens d'exprimer leur passion en toute légalité sans porter préjudice à quiconque.
Pour conclure une petite blagounette
Dans un asile psychiatrique, un masochiste, un zoophile, un sadique, un assassin, un nécrophile et un pyromane s'ennuient.
Le zoophile dit : - Et si on enculait le chat ?
Alors le sadique répond : - Oui, enculons le chat et après on le torture !
L'assassin qui reprend : - C'est ça, enculons le chat, torturons le et ensuite on le tue !
Alors le nécrophile ajoute : - On va enculer le chat, le torturer, le tuer, et le ré-enculer encore une fois !
Le pyromane rajoute : - Enculons le chat, torturons le, tuons le, ré-enculons le, et ensuite on lui met le feu !
Le silence se fait, et tout le monde regarde le masochiste et lui demande : - Et toi tu ne dis rien ?
Et le maso répond :
- Miaou !!!!
Apparemment tu sais avec qui tu peux et comment pratiquer ta déviance sexuelle.
Si tu pratiques la strangulation ou la pendaison avec une femme il faut que celle-ci soit foncièrement Dominatrice sinon tu prendras le dessus (ça doit être le gène du macho qui veut être omniscient ... ).
Sinon tu te soumets plus facilement à un homme car cette situation et cet échange conviennent mieux à ta volonté de faire don de toi, tu lâches plus facilement prise et profites pleinement de la force (physique et/ou mentale de ton partenaire), de la contrainte de l'immobilisme ....
L'homme incarne plus (pour toi) le bourreau idéal.
En espérant, ne pas être (trop) à côté de la plaque ...
(Si tu ne l'as pas fait, je te propose de lire un autre de mes articles qui s'intitule "Asphyxie érotique", à date en page 6)
cordialement
Xees
Je suis "le pendu" avec un homme...
Je suis le pendu...mais aussi le bourreau avec les femmes?
Je recherche de réels partenaires..
J'aimerais beaucoup vos commentaires