La piel que habito (signifie en français « la peau que j'habite ») est un drame espagnole de Pedro Almodovar, adapté du roman de l'écrivain français Thierry Jonquet (Mygale, Série noire chez Gallimard, en 1984).

Il teste clandestinement sur sa captive la création d'une peau artificielle inaltérable, obtenue par thérapie cellulaire, procédé qu'il a baptisé du nom de son épouse défunte (Gal). Enfermé dans sa luxueuse maison-laboratoire qui est jalousement protégée par une gouvernante inquiétante qui entretient également la folie du docteur Ledgard. Quant à lui, il se garde de tout contact avec sa victime, mais la dévore des yeux à travers une glace sans tain.

La captive Vera est beaucoup plus mystérieuse que le docteur. Qui est donc cette créature aux formes suggestives, qu'on découvre revêtue d'une combinaison moulante, couleur chair, qui masque jusqu'à son visage ? Quel lien entretient-elle avec la femme de Ledgard et sa fille ? Pourquoi ce docteur s'en est-il pris à elle, au risque de désirer ce corps qu'il a tout à la fois détruit et fait renaître ? Plusieurs flash-backs et  rebondissements seront nécessaires pour reconstituer une énigme que je vous conseille absolument de découvrir !

On retrouve dans le film des déviances qui nous sont très chères, telles que :

la relation D/s, la séquestration, le voyeurisme,

le corps ....  et tant d'autres thématiques ...

comme la transgression, la passion criminelle, l'obsession de la maîtrise.

En espérant que ces quelques lignes vous donneront l'envie de voir ou revoir ce film. Je ne suis pas une fan d'Almodóvar, mais ce film vaut le coup d'oeil !