Le fétichisme désigne plus généralement l'adoration d'objets fétiches censés être dotés d'un pouvoir. C'est au tournant des XIX^e et XX^e siècles que le terme subit une évolution sémantique. Le substantif « fétichiste » devient l'adepte non plus d'une religion mais d'une perversion (l’adoration religieuse est remplacée par un appétit sexuel)

 .
L'idolâtrie

Etes-vous dans la vénération d'une image ? La photo de votre Dominant est-elle sur votre table de chevet …

Etes-vous dans le culte d'une pensée ? Un monde gynarchique serait l’idéal pour vous.

Etes-vous dans l’adoration d'un objet ? Chaussures, sous-vêtements … ça vous parle ?


Fetish-SM Art

Le Fetish-SM Art est un courant « underground » (mouvement culturel alternatif en marge de la société) de l'art, lié au fétichisme.

Né principalement dans le dessin et la bande dessinée des années 1950 aux Etats-Unis, le Fetish-SM Art mêle imagerie sadomasochiste et fétichiste, en les mettant sur le même plan. Il est construit de scènes parfois violentes et décalées (pin-up trash dans un environnement chic ou bien top-model dans des environnements sordides). L’artiste met en relief uniquement la forme imaginaire de la scène.

Dans cet environnement les vêtements fetish, le maquillage, les éclairages et les décors singuliers prennent tout leur sens, puisqu'ils servent à ce décalage.


Fétichisme de la marchandise

(en anglais, « commodity fetishism ») est le phénomène par lequel, dans la production capitaliste, la marchandise sert de support aux rapports de production entre les humains, donnant ainsi l'apparence que les rapports sociaux de production sont des rapports entre les choses. Cette théorie fut introduite par Karl Marx.


Fétichisme sexuel

Le fétichisme sexuel est la fixation du désir érotique sur une partie du corps, sur un objet ou sur une matière.

Dans ce cas de fétichisme, les objets matériels sont surtout aimés parce qu’ils rappellent une personne : ils ont donc principalement une valeur d’emprunt.

On parle de fétichisme sexuel chaque fois qu'une partie du corps ou un objet vient prendre la place de l'organe sexuel du partenaire et se substitue entièrement à lui.

Freud propose une explication quant à l'origine du fétichisme sexuel, il serait lié à un traumatisme durant l'enfance symbolisé par l'angoisse de la castration.

Selon sa théorie, un garçon, découvrant pour la première fois qu'une personne du sexe féminin (sa mère par exemple) ne possède pas de pénis, fait un transfert sur un objet inanimé qu'il verra au même moment. Le fétiche constitue ainsi un substitut du phallus manquant de la femme. Cet objet lui sera alors nécessaire dans le futur pour avoir une satisfaction sexuelle.

Cette théorie rencontre cependant ses limites dans les cas de fétichisme féminin où l'angoisse de castration ne s'exprime pas de la même façon ; de fait, Freud évoque essentiellement l'homme fétichiste, et limite la femme au fétichisme des vêtements qu'il juge « normal ».

  .
Objets, Matières ou Attitudes ! …
Comment ne pas s’y perdre ?


Le cuir

Le fait de l’évoquer ou toucher un objet en cuir provoque une forte excitation érotique. On peut noter que la plupart des vêtements ou objets utilisés en BDSM sont en cuir.


Le latex, plus communément appelé caoutchouc

L'odeur, le bruit provoqué par les frottements, la déshumanisation du soumis ou encore la mise en valeur des courbes du corps serré dans le latex peuvent être très excitante pour le fétichiste. La sensation d'être emprisonné dans un vêtement qui épouse la peau, voire la perte de la vision et de l'ouie provoquées par le port d'une cagoule, peuvent être hautement érogènes pour les fétichistes.


Les sous-vêtements

Certains hommes cherchent à se vêtir des sous-vêtements féminins, car ils sont attirés par la représentation de l'intimité féminine.

Quelques hypothèses : la recherche de l'interdit (intimité d'une inconnue), la recherche des odeurs corporelles et des marques des sécrétions tant vaginales qu'autres (urine, excréments ou règles féminines), ainsi que l'attrait d'un changement de sexe.

Il y a également les vêtements moulants : sous-pull à col roulé, body, top, catsuit (vêtement moulant qui enrobe tout le corps), …


Le fétichisme lié aux parties du corps ou l’ « amour plastique »
 
Les seins, les fesses, les jambes, les pieds, les épaules, … Quelques uns sont plus particuliers : le timbre de voix, de la teinte des cheveux, d'un type de coiffure (chignon, tresses, frange …).

Certains fétichistes sont attirés par les femmes enceintes (maïeusophilie), des personnes atteintes d'un handicap, les femmes mûres à très âgées (gérontophilie), de femmes obèses, de partenaires négligés, voire sales.


Le fétichisme du pied (le plus connu et qui a beaucoup d’adeptes)

 Il peut concerner les odeurs ou des stimuli visuels qui sont érotisants.

Dans, Résultats, idées, problème (1938), Freud, parle d’un de ses patients « un obsessionnel, qui passait beaucoup de temps à mettre ses chaussettes », en fait son pied était le symbole du pénis, l’acte d’« enfiler » les chaussettes un acte de masturbation.

Dans un essai de 1927, Freud évoque l'usage rituel chinois visant à bander les pieds des filles afin d'en faire un objet de séduction érotique. Pour lui, il s'agit ici d'un phénomène de fétichisme collectif dont l'objet est le pied des femmes.

Il y voit une sociabilisation de l'angoisse de castration, la femme devient supportable en tant qu'objet sexuel.

A bon entendeur, de beaux pieds dans de belles chaussures et aussi existant qu’un pénis dans un vagin ! (Le pied représente le sexe masculin et la chaussure le sexe féminin).